Qu’ils aient opté pour le modèle traditionnel ou électrique, plusieurs membres de l’agence OneChocolate sont des utilisateurs quotidiens du vélo pour effectuer les aller-retours domicile-agence, et ce depuis de nombreuses années ! (sans les citer nommément, je vous renvoie aux derniers portraits des membres de l’agence publiés sur le blog ici et ici)

Alors, à l’annonce du déménagement des bureaux, du quartier de Poissonnière à celui de Trinité-d’Estienne d’Orves durant l’été dernier, les cyclistes de l’agence se sont demandé ce que la nouvelle adresse allait changer pour eux en termes de pratique cycliste. Pour certains, cela a tout d’abord signifié un rallongement du trajet, et l’obligation de passer par des zones en plein travaux durant une longue durée – j’ai nommé la rue Lafayette dans son intégralité !

Un autre défi nous attendait à notre nouvelle adresse : garer son vélo autour de l’agence. Entre les terrasses éphémères qui ont empiété tout l’été et une partie de l’automne sur les emplacements normalement réservés aux deux-roues et la concentration assez massive de travailleurs qui viennent à vélo dans le quartier et cherchent eux aussi une place libre pour se garer, c’est une véritable mission casse-tête ! Sans parler de l’inquiétude ressentie face au risque de vols dans ces rues passantes (qui contrastent avec le calme de notre ancienne Cité Paradis), sachant que 20 vélos en moyenne sont volés par jour à Paris selon la préfecture de police.

Pour l’instant, nous nous y sommes fait, en espérant ne pas avoir de mauvaise surprise à l’avenir. Mais à terme, une option pourrait être de louer des espaces de parking sécurisés dédiés aux vélos,  une pratique qui se développe de plus en plus dans la capitale.

Il faut dire que la pratique du vélo en ville a joui d’un vrai coup de boost depuis le début de l’épidémie de COVID-19, et même avant – on peut notamment penser au long épisode de grève des transports fin 2019 qui a complètement chamboulé le quotidien des usagers des transports. Selon un article du Parisien, la fameuse rue Lafayette (mentionnée plus haut) a vu sa fréquentation cycliste doubler entre janvier 2019 et septembre 2021. Et cette tendance n’est pas près de s’arrêter, comme le prouve la pérennisation des « coronapistes », ces voies cyclables qui avaient été mises en place durant la première période de déconfinement pour désengorger les transports en commun et inciter les travailleurs à retourner au bureau. À Paris, cela représente à ce jour 52 kilomètres de pistes pérennisées. Par ailleurs, cet article de Geo revient en détails et en chiffres sur les raisons qui ont fait de 2020 une « année folle » pour l’industrie du cycle et les conséquences en termes de pratique.

Si pour l’instant, les cyclistes restent encore minoritaires dans l’équipe OneChocolate, peut-être assisterons-nous à des reconversions ou à une augmentation d’effectif selon les prochaines recrues dans les mois à venir… Car Paris vient de se classer 5e sur 36 des villes qui promeuvent le plus la mobilité durable : un classement réalisé par l’organisation Clean Cities, qui s’appuie notamment sur la place laissée aux piétons en ville, sur la mise en place de zones à faibles émissions et sur le nombre de piétons et de cyclistes tués par an sur la population totale (on passera ici sur la morbidité de ce dernier critère…). Enfin, le réseau de pistes cyclables parisien devrait s’agrandir d’ici à 2026, avec notamment un « plan vélo » à hauteur de 350 millions d’euros.

Finalement les membres de l’agence n’ont pas encore exprimé leur originalité dans l’emploi de moyens de transport exotiques : aucun utilisateur de gyroroue, de kangoo jumps et autres draisiennes électriques en vue. Peut-être n’est-ce qu’une question de temps ?

Elodie Buch