Après mes deux premiers blogposts (que vous pouvez consulter en cliquant ici et ici) dédiés à la présentation et l’analyse des enseignements du livre L’enfer numérique de Guillaume Pitron, je voulais me montrer aussi bien didactique que pragmatique dans ce troisième et dernier volet, en vous listant les meilleures bonnes pratiques que j’ai repéré lors de ma lecture, pour faire de vous des internautes et utilisateurs numériques plus mesurés.

Soigner son hygiène numérique

Il n’y a pas de secret, le but est de produire – et donc de stocker – moins de données. Pour cela, il faut prendre l’habitude de nettoyer régulièrement ses espaces de stockage, comme le préconise l’initiative World Cleanup Day. Pour vous aider dans ce cheminement, voici une liste non-exhaustive des espaces concernés : vos boîtes mail, votre Google Drive, votre espace sur Dropbox, votre iCloud…

Tous ces espaces, que l’on oublie souvent, ne sont pas censés devenir des poubelles virtuelles ! Pour cela, il faut savoir faire preuve d’une certaine hygiène numérique, le but étant avant tout de changer en profondeur notre mentalité avant de véritablement économiser les octets de données.

Consommer les contenus vidéos différemment

Les contenus vidéos sont devenus incontournables dans notre pratique technologique quotidienne, que nous les consultions de façon volontaire ou non (je pense surtout aux reels et autres vidéos qui jaillissent dès que nous scrollons sur nos écrans, sans que l’on ne sache jamais sur quoi on va tomber). Cette consommation pèse lourd dans la balance numérique. Pour en limiter l’impact, il est conseillé de regarder les films en streaming en basse définition plutôt qu’en HD ; cela pourrait permettre de diviser par quatre (voire plus) la consommation d’énergie liée – est-ce si dur de sacrifier sa qualité de visionnage pour atténuer son empreinte écologique ? De la même façon, il vaut toujours mieux utiliser le réseau WiFi plutôt que sa connexion 4G pour regarder des contenus vidéos, afin de « consommer 23 fois moins d’énergie » selon Guillaume Pitron.

Supprimer les étapes inutiles

Saviez-vous qu’en accédant à un site Web via un moteur de recherches comme Google, vous consommez plus que si vous y accédiez avec l’URL direct ? Effectivement, une simple requête sur le géant du web équivaudrait à « une ampoule allumée pendant une à deux minutes ». De quoi faire réfléchir, encore une fois, sur l’impact de nos réflexes les plus banals.

Dire stop à la collecte des données tous azimuts

La boulimie de données produites tient aussi au manque de respect de la confidentialité des données de la part de nombreux sites web, qui ont la fâcheuse tendance à « ponctionner » trop de données sur leurs utilisateurs pour justifier leur utilisation. Choisir des fournisseurs et outils plus respectueux permet, là aussi, de réduire le volume de données produites. Dans cette optique, Guillaume Pitron mentionne les applications de messagerie Signal et Olvid, le cloud de l’E-Foundation ou encore le moteur de recherche DuckDuckGo, « qui n’enregistre pas les requêtes effectuées par ses utilisateurs ».

Si vous cherchiez encore vos bonnes résolutions pour 2023, peut-être que cette liste de bonnes pratiques vous inspirera. Encore une fois, l’objectif consiste davantage à changer les mentalités et les habitudes plutôt que de sauver la planète. Car ces petits gestes du quotidien ne sauraient se passer de décisions plus systémiques et gouvernementales pour s’avérer vraiment efficaces et impactant sur l’état de la situation. Cela soulève des questions plus larges, portant notamment sur la gratuité et la neutralité du Web, voire sur la légitimité de son utilisation. Pour les aborder, je vous recommande vivement la lecture du livre L’enfer numérique de Guillaume Pitron.

Bon courage à ceux qui entreprendront – et à ceux qui entreprennent déjà – une démarche plus éco-responsable !

Elodie Buch