Si la crise sanitaire a bouleversé les habitudes de travail de la majorité des entreprises, sachez que celles des attachés de presse l’ont également été. Dans ce blogpost, nous portons une attention toute particulière à la question de l’interview. Par manque de temps, pendant les confinements et les semaines entourant ces périodes particulières, de nombreux journalistes ont accepté nos propositions d’entretiens à condition que ces derniers se fassent par écrit. Le principe étant alors que le ou la journaliste nous envoie sa liste de questions avant que nous lui renvoyions les éléments de réponses avant la date de bouclage. Si ce type d’entretien est loin d’être nouveau, cela restait pratiqué de manière beaucoup plus occasionnelle jusqu’à présent.

S’assurer que les messages-clés sont bien transmis

Le principal avantage des interviews écrites est qu’il est parfois plus simple à l’écrit qu’à l’oral de placer les messages-clés de l’entreprise au bon moment et de les expliquer de la manière la plus fluide possible.

Pour chaque porte-parole, répondre à un entretien téléphonique, en visioconférence ou encore de visu, est un exercice qui demande une formation (le fameux « média-training ») et une préparation. Si le rôle de l’agence est d’accompagner au mieux les entretiens sécurisés, par l’envoi d’un briefing document notamment, c’est au porte-parole de connaitre les messages-clés de l’entreprise et de savoir les intégrer intelligemment au discours ; le but étant que le journaliste les assimile et les retranscrive dans son article. Si ces messages-clés sont restitués dans l’article, c’est que le porte-parole a fait un bon travail lors de l’interview !

Si cela a l’air simple sur le papier, en réalité, la tâche est plus ardue qu’il n’y parait. C’est pourquoi les interviews écrites peuvent se révéler une aubaine pour les porte-paroles et les attachés de presse : ces derniers maitrisant lesdits messages, ils sauront parfaitement les insérer avec style lors de la rédaction des éléments de réponses et comment les vulgariser. Le porte-parole n’aura plus qu’à valider les réponses avant envoi au journaliste et à sa publication.

Et le relationnel entre le porte-parole et le journaliste dans tout ça ?

Exercice rédactionnel pour l’attaché de presse, gain de temps pour le journaliste et le porte-parole… ce format d’interview présente certains avantages, mais un inconvénient de taille : il ne permet pas de créer et d’entretenir la relation entre le journaliste et le porte-parole, alors que c’est l’un des objectifs de tout entretien sécurisé. Autre inconvénient, plus improbable : cela empêche les digressions. Ces dernières, qui peuvent sembler une perte de temps pour tous les acteurs impliqués, permettent régulièrement de révéler de futurs sujets d’articles pour les journalistes.

C’est pourquoi, chez OneChocolate, nous sommes convaincus que ce format doit rester occasionnel et qu’il ne faut le privilégier que par manque de temps (mais pas par manque d’intérêt), comme ce fut le cas pendant les périodes de confinement. Le relationnel est un point névralgique de notre activité et de notre ADN, ce que nos clients ont parfaitement compris. D’ailleurs, depuis le début de l’année, nous constatons qu’il n’y a que très peu de demandes d’interviews écrites pour nos clients, preuve que ce n’était qu’un recours passager lié à ces mois de crise.

 

 

Alexandra Corbelli