Face au bouleversement que nous vivons, encore inconcevable il y a un mois, le premier réflexe pourrait être d’arrêter toute communication et d’attendre des moments plus favorables. Ce serait selon moi une erreur. D’abord parce que tous les supports de presse en ligne, généraliste comme spécialisée constatent une hausse remarquable (par x5, dans certains cas !) de la fréquentation globale de leur site ainsi que les partages sur leurs réseaux sociaux. Ensuite même si les journalistes de la presse IT sont majoritairement confinées chez eux, cela ne les empêche pas d’être en recherche permanente de contenu et pas seulement sur une actualité liée au coronavirus. Enfin beaucoup d’acteurs IT ont fait le choix de cesser, au moins pour un temps, toute communication de peur d’être hors sujet, laissant un vide favorable à ceux qui poursuivent leurs activités de relations presse.

Une communication efficace
Ces constats étant posés, quelle peut être une communication efficace ? En premier lieu, dès que le choix de communiquer sur le coronavirus est entériné, il faut le faire avec empathie et une certaine finesse. Cette pandémie est déjà la cause de plusieurs dizaines de milliers de morts au niveau mondial et toute récupération trop visiblement marketing sera très mal perçue. Ainsi ce lunetier français qui propose deux masques de protection pour tout achat de lunettes de soleil est l’exemple type d’action qui ne peut que se retourner contre son créateur. Si votre entreprise participe par un moyen ou un autre à l’effort mondial contre le virus, c’est une information qui mérite d’être partagée. Si vous avez une analyse pertinente sur la situation actuelle et son évolution, n’hésitez pas à la mettre en avant, car les journalistes sont à la recherche d’une nouvelle grille de lecture. Ainsi les papiers d’experts sont très demandés actuellement. Mais le coronavirus ne doit pas être l’alpha et l’oméga de votre communication. Les annonces que vous aviez prévu de faire avant le déclenchement de la crise sont pour leur majeure partie toujours valable, d’autant plus que les journalistes de la presse IT ne souhaitent pas se transformer en spécialistes de la santé ni se focaliser sur un seul mot clé.

Pour conclure, je dirais que le silence serait le pire des réflexes à avoir. Il est essentiel de continuer à communiquer, d’essayer de tenter de nouvelles approches et surtout de réfléchir ensemble à être pertinent. On en parle ?

Edouard Fleuriau-Chateau